NOTRE COMMUNAUTÉ

mis_en_ligne_par Yann-Ber 6 mars 2006 --> Extrait de "Kannadig Kêrvreizh" janvier 1986 A Kervreizh s’organise une nouvelle communauté. Une communauté ? Oui, et pas un parti. La communauté, c’est le mode de regroupement humain le plus naturel mais aussi celui qui permet le mieux l’expression d’une culture. Nous sommes attachés aux termes de « culture » et de « communauté » parce que la « société » dans laquelle nous végétons est imprégnée de misérabilisme, de scepticisme et de négation. Nous sommes gouvernés par l’abandon, la confusion et le dédain. Les nouvelles générations, dégoûtées par l’inertie, les défaillances, la servitude et la veulerie de leurs aînés s’efforcent de trouver dans les modes musicales, vestimentaires ou hallucinogènes, dans des « espaces de vie » confinées, un sens, un but, à leur existence. Le manège de la maffia politicienne ne captive plus que tes misérables qui y placent des intérêts qui se mesurent en dollars. Mais beaucoup de gens cherchent autre chose, du sens,de l’action, des valeurs dans lesquelles ils puissent croire. C’est-à-dire, actuellement, un projet de renaissance culturelle. C’est à dire des idées, des valeurs, des goûts, des sensibilités qui font les hommes, la vie, le monde, l’histoire &… Qui reflètent l’âme, le mode de vie quotidien, la culture d’un peuple, contre la civilisation de masse uniformisante. C’est pourquoi Kervreizh n’est pas un groupuscule politique, un nouveau parti. Il n’est pas largement ouvert au public .ll n’est pas non plus une secte fermée . Il est ouvert aux amis, aux amis des amis, aux relations organiques qui font justement la communauté, contre les relations mécaniques oui font la société. Nombreux sont ceux qui cherchent autre chose que le conformisme dominant. Ils aspirent à une renaissance de cette « forme intérieure », de cette manière d’être qu’on doit appeler « culture », et qui est la trame de leurs idées, de leur goûts, de leurs sensibilités, de ce qui fonde leur humanité et les unit aux générations en allées. Inconsciemment, ils rejettent la civilisation de masse et recherchent la part d’éternité dont ils sentent cruellement le défaut. L’agrégation moutonnière du Parti ne saurait étancher cette soif d’authenticité. On ne trouvera donc pas dans kannadig de textes, politiques, sinon quelques jugements d’un esprit véritablement apolitique, parce qu’émis d’un point de vue supérieur et extérieur à la politique. Nous nous attacherons plutôt à notre permanence, à ce qui fonde notre éternité, à ce qui nous donne l’être et la vie, à ce qui construit notre monde et l’asseoit dans sa vérité : ar gwir enep ar bed . Notre but est de propager dans la mentalité collective, face au monstre opinion, des concepts, des notions, des références qui permettront aux déracinés que nous devenons de (re) prendre conscience de notre caractère profond. Le rôle d’une telle communauté culturelle est de donner, de faire passer aux autres, les clés de leur grandeur. Tout ce qui peut resserrer les liens de notre clan se trouve dans chacun de ,ses membres : C’est de la mise en commun des aptitudes et des qualifications que jaillira la liberté de tous .Cela n’est l’oeuvre que d’hommes libres. Libres de choisir leurs dieux ( valeurs) et de les servir fidèlement sans fanatisme. ni découragement. Yann-Ber TILLENON