Extraits de mon discours à ADSAV le 05 11 05

mis_en_ligne_par Yann-Ber 10 janvier 2006 -->   BRETAGNE-FRANCE ou BREIZH-EUROPA ? Extrait du discours de Yann-Ber TILLENON Tant que nous parlons français nous faisons partie de la société française cosmopolite mondialiste née de la révolution française. Quand nous parlons breton nous sommes devenons plus que Bretons. Nous devenons Européens ! « Bretagne » est un concept français. C’est une vocation provinciale, régionale de mâles dominés, aliénés, occupés et sans honneur. « Breizh » est un concept européen. C’est une vocation nationale, impérialede mâles dominants conquérants, fiers et souverains. La langue que nous parlons n’est évidemment pas neutre. Elle véhicule des concepts, des réalités concrètes qui changent notre vie et notre histoire.Nous les acceptons ou les refusons. De même que « Bretagne » est indissociable de « France », « Breizh » est indissociable d’ »Europe », de l’empire, la Grande Fédération. Bretagne est née de la France. « Breizh » est née de l’Europe antique, de l’empire romain ! On parle beaucoup de construction européenne depuis le 19es. On en « parle » de plus en plus aujourd’hui… Il y a accélération de l’histoire depuis 1989 (chute du mur de Berlin), 1990 (réunification allemande), 1991(chute de l’URSS), 1992 (traité de Maastricht)… Nous avons aujourd’hui un drapeau (celui de Marie, la déesse mère européenne…), un début d’armée (l’eurocorps), une monnaie unique (l’euro). L’Europe est d’abord une communauté de culture depuis la préhistoire. Elle provient d’un même héritage spirituel de peuples chasseurs (1) en mouvement. Ceci est attesté par les fresques magnifiques réalisés par des artistes hors pairs il y a déjà 30000 ans. Nous le constatons dans de nombreuses grottes à travers tout notre territoire comme celle de Chauvet ! De la lande à la steppe, des glaciers au maquis les peuples européens ont toujours prouvé une spiritualité unique à travers leurs traditions. Ils sont aujourd’hui décadents, dominés par le matérialisme, le nihilisme et la technique. Mais une renaissance est possible ! Elle est en marche ! Europe, fille de Minos roi de crête, se réveille ! « Eur », « Gour » en breton , « super » en français, et « opt » « yeux » en grec ancien, qui donne« optique » en français, est une supervision de l’histoire en marche.Le monde entier est aujourd’hui menacé de disparition. Ce monde entier attend de nous Européens, Bretons et autres en mouvement, créateurs d’une nouvelle société, un exemple de création sociale pour être sauvé de la catastrophe, de l’état de chaos. Ce chaos est le résultat de nombreux bouleversements spirituels qui sont le résultat de ruptures avec nos traditions celtiques, scandinaves, slaves,germaniques gréco-latine etc… L’Europe aujourd’hui est en mouvement mais elle piétine… Elle piétine,prisonnière, dans la boue de la matière, de l’économie, du matérialismeparce qu’elle n’a pas encore d’idéal. Cet idéalisme européen ne serait-il pas, en toute logique le dépassement d’une situation socio- historique qui a été la cause de sa ruine et de sa décadence : Sa division interne en grands États nations qui ont organisé la destruction systématique de ses peuplesdans des guerres fratricides ? Les dizaines de millions d’Européens qui manquent à l’appel aujourd’hui et qui sont remplacés par des «  immigrés » ne devraient-ils pas être les petits enfants de ceux qui ont été exécutés comme des moutons expédiés à l’abattoir par les grands États criminels ? C’est en se libérant du carcan de ses États prisons, dits « États nations » qui la divisent que l’Europe pourra faire son union sacrée et se construiredans une guerre de libération. Elle pourra mener à bien sa « reconquista » comme le pays d’Isabelle la catholique. Elle fit naître un nouveau pays : l’Espagne. Isabelle organisa l’union des royaumes du nord qui réussirent à construire et libérer l’Espagne des « immigrés ». L’union sacrée de l’Europe ne peut donc se faire qu’avec les Européens authentiques de ses petitesnations dites « États- régions » et non pas avec les «  Euroricains » de ses États nations collabos de l’Amérique cosmopolite. Nous avons besoin pour cela d’un mouvement révolutionnaire en Europe, d’un « Emsav » Qu’est-ce que l’Emsav, le “mouvement” en breton ? Un “Emsav” existe en Bretagne provinciale. C’est un mouvement politique de tendance souverainiste. Si “Bretagne” provinciale existe dans le cadre historiquefrançais cosmopolite depuis 1789, “Breizh”, elle, n’existe pas dans ce cadre historique. Breizh n’existe que dans le cadre historique national breton et fédéral européen l’ « Emsav ». Parce que l’Emsav, est chargé historiquementde construire ce nouveau pays. On dira : C’est un “raccourci simpliste !”. Mais pourquoi les “raccourcissimplistes” font-ils donc peur ?... Ne serait-ce pas parce qu’ils mettent à jour les compromis avec l’ennemi ?, les ambiguïtés collaboratrices avec l’État français jacobin, entre “Bretagne” et “Breizh” ? Il y a effectivementun problème pour se comprendre en français. En effet, parler en français de « l’esprit breton » est déjà une contradiction, car c’est employer une forme objective qui non seulement n’exprime pas le fond subjectif mais a toujourscherché à détruire ce fond lui-même. Ce qui est bien sûr impossible puisque c’est chercher à détruire ce qui est indestructible par essence même, puisqu’il s’agit là de « l’être » immatériel invisible de l’esprit et non pas de « l’avoir » du « paraître » matériel, visible de la personnalité. Lui seul est destructible. L’esprit, l’awen, l’ inspiration des anciens, anime la personnalité visible (persona= « masque » en grec) Il paraît que la structure grammaticale de la langue forme la structure mentale… N’est ce pas la structure mentale qui capte l’awen. Additionnée aux autres du même peuple ne forme t- elle pas la structure sociale ?... En breton “Breizh” est un pays européen, une NATION qui n’existe pas encore, sinon en puissance. Comme l’Europe, eIle reste à construire. C’est l’Emsav qui s’en charge. “Breizh”, c’est l’Emsav. “Breizh” n’existe qu’en lui et que par lui. “Bretagne” est une PROVINCE française occidentalisée,euroricaine, comme la France, dont elle fait partie, et non pas européenne. La société cosmopolite contre nature qui, aujourd’hui détruit la planète,est condamnée. Elle est née avec la révolution criminelle française au nom des “droits de l’Homme” abstrait . Depuis, grâce à l’occupation impérialistefrançaise, “Breizh” c’est à dire l’”Emsav” lui résiste et produit de l’histoire nationale bretonne. “Bretagne”, elle, collabore comme une pute, comme toute les provinces (étymologiquement les provaincues) de la Franceentière dont elle fait partie. C’est pourquoi, en langue française, je parle de “Frantagne” depuis 30 ans, pour essayer d’être plus juste. Parce que beaucoup de gens font la confusion hybride entre “BREIZH” et “BRETAGNE”. Ce qui entretien la francisation, donc le métissage de la population au nom de l’idéologie fasciste, raciste, néo-nazie, de la race supérieure du métisse ,du « café au lait », que beaucoup de Frantons et de Français semblent remettre en cause, en contradiction avec eux-mêmes !... Ils sont contre les effets totalitairespernicieux de leur idéologie, mais ils veulent en conserver les causes : l’idéologie française ! Mais je la considère comme une bénédiction ! Elle est en train de pousserl’État français dans ses contradictions et son autodestruction, “Bretagne” comprise, bon débarras ! “BREIZH”, elle, ne demande pas mieux ! Ce qui fait un État (table, stable...), ce sont ses 4 pieds : 1) les frontières, 2) la monnaie, 3) l’armée, 4) les lois. Que reste t-il de l’”État” français ? Il n’a plus 1 et 2 et il a perdu les 3/4 de 3 et 4 !!! Qui s’en plaindra dans l’Emsav digne de ce nom ? l’EMSAV est un micro territoire NATIONAL qui est dans l’histoire de “BREIZH”. “BRETAGNE” est un territoire PROVINCIAL qui est dans l’histoire de FRANCE. Est-ce que c’est clair ? Quand nous sommes dans l’Emsav, que nous nous approprions ses acquits, (comme le breton moderne) ses outils pourtravailler, lui faire produire de l’histoire nationale, et non plus de l’histoire provinciale française en français, je pense qu’il est plus facile de comprendre immédiatement ce que je dis... Toute langue exprime un esprit, le monde des archétypes, des mythes fondateurs, donc le fondement même d’un peuple, sa fondation dans l’histoire, son principe constitutif. Elle est son fond esprit mis en forme. Or depuis l’an 383 le mythe fondateur, l’esprit breton, c’est l’Europe,c’est l’empire. Il y a 1623 ans les légionnaires bretons romains, païens de Bretagne (devenue depuis « Grande Bretagne ») débarquaient pour sauver l’empire romain décadent parce que devenu chrétien. Ils rétablirent le droit romain païen à partir de 384 en prenant le pouvoir à Rome, guidés par Maxen Wledig, leur général devenu l’empereur Maxime. Ils rouvrirent les templesprofanés, rétablirent les jeux du stade, réhabilitèrent les artistespeintres, les sculpteurs, changèrent le droit etc…, jusqu’en 388. En 388, Théodose, empereur chrétien d’Orient, livra bataille contre les Bretons à Aquile, sur les bords de l’Adriatique. Maxen Wledig fut tué. Les légionnaires bretons survivant ayant perdu le pouvoir repartirent pour l’Ile de Bretagne à travers la Gaule en « bagadoù ». Ils ont laissé le souvenirdes « bagaudes », (bandits pillant les gaulois). Ils ne retournèrent jamais dans l’Ile de Bretagne. Pendant leur absence, les Angles et les saxons de Germanie avaient pris le pouvoir dans l’Ile. Ils restèrent en Armoriquequ’ils nommèrent « Breizh », du nom du pays d’où ils venaient. Ils y créèrent différents petits États qui devinrent ensuite l’État breton. Ils s’installèrent surtout dans l’actuel pays de Léon, qui porte toujours leur nom : « Pays de légion ». C’est pourquoi, Il suffit de jeter un regard sur l’histoire des Bretonsdepuis cette époque, pour s’apercevoir que l’awen, l’esprit, le souffle, le mythe fondateur des Bretons d’Armorique c’est l’Empire, donc l’Europe. De l’Empire romain à l’ Empire français colonial en passant par Charlemagne,Napoléon etc… les Bretons retrouvent leur souffle esprit, leur vigueur, et redeviennent eux-mêmes quand ils ont l’opportunité de redevenir un peupleimpérial. C’est le cas aujourd’hui avec le projet de création de l’Europe et d’un nouvel État breton dans un nouvel État impérial. L’esprit breton peut, à nouveau, se canaliser, s’incarner dans le visible comme il y a plus de 1600 ans. Et ceci par l’outil génial mis à sa disposition : le breton moderne de l’Emsav. Cet Emsav, mouvement qui était déjà là il y a 1603 ans quand les premiers Emsaverion débarquèrent à Sibiril pour sauver l’Empire. Ëtre Breton c’est donc être fidèle à son principe constitutif : C’est «  Être en mouvement », être dans l’Emsav pour construire la grande fédérationimpériale comme nos ancêtres fédéralistes, fédérateurs. L’Emsav n’est donc pas né au 19es., avec nos prédécesseurs fédéralistes en réaction aux centralistes jacobins de l’occupation française, il est né au 4e siècle avec nos lointains ancêtres déjà fédéralistes. Ils servaient l »extrême centre », la « coïncidentia oppositorum », l’unité totalité paradoxale des lois de la tolérance, celles de la grande fédération impériale romaine païenne polythéiste, contre le totalitarisme centraliste issu du monothéisme chrétien. Le principe fédérateur païen romain de « l’un ET l’autre » et non pas « l’un OU l’autre » Les Bretons Frantons ont un fond breton et une forme française. C’est la définition même de l’aliénation ( avoir une forme visible qui n’exprime pas son fond invisible) c’est à dire être autre que soit même. La langue c’est le verbe. Le verbe est l’expression de l’esprit invisible dans le visiblecomme toute action artistique authentique. C’est pourquoi en dehors de Breizh nationale libre de langue bretonne. Il n’y a qu’une Bretagne, provinciale soumise de langue française. Donc, quand nous parlons en français de “Bretagne” nous devons parler de «  Breizh », de l’”emsav”. Non pas du trou du cul francisé de la France que j’appelle “frantagne” . Beaucoup nomment “Breizh” “Bretagne” avec peut être de l’inconscience ou un certain culot. En tous cas avec un immense mépris pour tous les militants, les résistants à l’occupation française qui ont essayer de créer Breizh une “Bretagne bretonne” depuis deux siècles ! Personnellement, je n’ai pas une conception raciale, naturelle, biologiquede la “bretonnité” , comme l’ont les gauchistes fascistes avec leur conception bretonne régionale, provinciale, française . J’ai une conceptionsociale, culturelle, historique, nationale des Bretons. Ce qui est valable pour tous les peuples. Je considère donc, aujourd’hui, comme breton uniquement ce qui est d’expression bretonne par le breton moderne issu des travaux de Roparz HEMON et de l’EMSAV en générale. Ce qui nous éloigne, il me semble, des pantalonades folkloriques frantonnes . Donc, à mon avis, par rapport à l’Europe, les choses sont simples. Evidemment les “intellectuels...” diront : “Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?...” Les “spirituels”, eux, diront avec bon sens : “La Bretagne est-elle en Afrique ou en Europe ?...” Je pense que tout Africainest chez lui partout en Afrique comme tout Européen est chez lui, partout en Europe, donc aussi en Bretagne. Je suis d’ailleurs prêt à me battre pour le droit des Africains à vivre chez eux, dans une “Grande Afrique noire”sans être emmerder par les Européens chez eux, et vice versa, évidemment !... Reste à définir, à nouveau, ce qu’est la “Bretagne” et ce que sont les “Bretons” ! Il est admis de manière universelle que les hommes sont des animaux, oui, mais pas seulement... Ne sont-ils pas des animaux historiqueset culturels ? Ils ne seraient plus seulement biologiques et naturels comme leurs très lointains ancêtres. A leur nature s’est surajoutée leur culture. A leur biologie s’est surajoutée leur conscience historique. Ceci étantadmis ; qu’est ce qui est breton, historique et culturel en Bretagne ? N’est ce pas l’emsav producteur d’histoire et de culture différente de l’histoirede France ? Si oui, je ne vois aujourd’hui que les productions, en premier lieu, de PREDER, IMBOURC’H, ABER, et peut être ensuite AL LIAMM, BREMAN et quelquesautres en breton moderne, (à vérifier...) pour produire ce qui caractérise et différencie ce qui est breton dans le jardin de l’humanité. Le reste n’est-il pas que du provincialisme français hybride qui s’inscrit à la remorque de l’histoire de France, ou du nationalisme français travesti en nationalisme breton ? Lequel nationalisme breton d’expression française n’est-il pas simplement du nationalisme français en voulant conserver et défendre une Bretagne francisée, une “Frantagne”, une “région”, une “province” à usage touristique ? Énorme piège tendu par l’État français pour récupérer ses contradictions et donc se renforcer, comme n’importe quelpatron le pratique depuis toujours avec le syndicalisme ? Cela dit, à mon avis, le très large 3e cercle du “régionalisme-nationalisme-provincialisme” est nécessaire pour l’informationet capter les consciences-énergies disponibles pour travailler à se former au breton moderne et à la philosophie politique dans le 2e cercle intermédiaire afin de devenir eux-mêmes des cadres formateurs producteursd’histoire et de civilisation bretonne, donc européenne, dans le 1er cercle centrale. (1) la chasse... Chez les évolutionnistes, on estime que plusieurs des explications que nous cherchons à certains de nos comportements se trouvent dans le fait que la chasse a dominé la vie de notre espèce pendant une longue étape de son évolution. Il y a un peu moins de 10 000 ans, nous avons franchi une étape culturelle déterminante : l’espèce humaine a découvert ou redécouvert la culture des céréales et des légumes, de même que la domestication de certains animaux. Mais, jusque là, c’est-à-dire sur une période d’environ500 000 années, la chasse a dominé la vie quotidienne de notre espèce, ce qui représente quelque 25 000 générations. La sélection qui s’est opérée au cours de cette période a nécessairement laissé des traces. En particulier,pour ce qui est des rôles respectifs attribués aux sexes dans le couple. Ce que certains appellent la polarisation sexuelle de la société. Je pense à la femme au foyer et à l’homme qui travaille à l’extérieur. Il y avait, à l’époque où dominait la chasse, deux espaces : celui de la reproduction, au centre du territoire, dominé par la femme ; et celui de la chasse, à la périphérie, parfois même à l’extérieur du territoire, dominé par l’homme. ... et la guerre La guerre et, en particulier, les invasions auxquelles elle donne lieu, a certainement contribué à renforcer la polarisation sexuelle. Le territoired’un groupe est comparable à une balle en caoutchouc : plus on la presse, plus la résistance est grande. Au centre du territoire se trouvent les femmes et les enfants. Les hommes se tiennent à la périphérie. Si le groupe, qu’il s’agisse d’une tribu ou d’une nation, est attaqué, les hommes se replient vers le centre et la résistance devient de plus en plus grande. Malheur à ceux dont le centre est touché. Malheur aux vaincus...Leurs enfants sont tués ou faits prisonniers et leurs femmes violées. Le groupe est alors atteint dans son essence même. Les femmes transmettent la vie, mais aussi la race, la religion, la langue - l’appartenance au groupe. Même dans les sociétés patriarcales. Un homme peut faire des enfants où il voudra. Mais si une femme devient enceinte d’unétranger, sauf exception, le groupe se trouve menacé. Du moins, c’est ainsi qu’autrefois on percevait la continuité. Et je ne suis pas certain qu’on la perçoive autrement aujourd’hui, quoi qu’on en dise. On comprend mal aujourd’hui, à une époque d’émancipation, que la femme ait été l’objet de tant de protection, au point d’être souvent comme une prisonnière chez elle. Mais les invasions étaient nombreuses. Certains pays méditerranéens, par exemple, ont connu plus d’une centaine d’invasions en quelques millénaires. Il est certain que la guerre, comme la chasse, a contribué à la polarisation sexuelle. Extrait de : « Et la chasse créa l’homme » de Robert Ardrey (stock)