Réponse à "Errances...en Bretagne"

Bonjour,
 
Je suis le Président fondateur du Kelc’h Maksen Wledig. J’ai effectivement bien connu Olier Mordrel. Il n’était pas cofondateur du Kelc’h Maksen Wledig  (du nom de l’Empereur Maxime et non pas Maxence) que j’ai créé en 1983.
 
Je l’avais simplement nommé Président d’honneur avec Goulven Pennaod. Ces deux patriotes bretons étaient-ils de droite, de gauche, socialistes,  libéraux ? Cela reste toujours très difficile à dire !...
 
Ce qui est sûr, c’est qu’ils étaient de grands érudits patriotes bretons et de grands nationalistes, plutôt anarchistes !... Ils n’étaient pas de la gauche socialiste comme Mussolini, Hitler ou le gouvernement de Vichy avec Philippe Pétain, nommé par le front Populaire, Pierre Laval, Marcel Déat, Jacques Doriot, François Mitterrand et bien d’autres… Ils n’étaient pas d’extrême droite comme le Général De Gaulle, le général Leclerc, Estienne d'Orves et bien d’autres de l’Action Française à Londres…
 
Ce qui est garanti c’est qu’on ne pouvait leur reprocher que des délits d’opinions mais aucun fait, aucun crime comme aux résistants épurateurs ou aux Français collaborateurs. C’est bien pour cela qu’ils ont tous les deux terminés leurs jours tranquillement en Bretagne et à Paris, comme beaucoup d’autres nationalistes bretons.

Olier Mordrel proposait à l’occupant français de laisser Lorient et Brest comme ports francs en échange de l’autonomie. Il à proposé ensuite la même chose à l’occupant allemand et à l’occupant américain. À mon avis, il ne faisait que son devoir de responsable politique de l’époque face à des situations historiques changeantes.
 
Quand à moi, je ne me suis jamais revendiqué d’extrême droite. Et pour cause ! N’en déplaise aux béni-ouiouis collabos de tous les pouvoirs français, J’ai fréquenté tous les milieux politiques de l’extrême gauche à l’extrême droite. C’est pour cela que j’ai inventé l’étiquette « extrême centre » à la fin des années 80. Elle est aujourd’hui reprise par François Bayrou !  

Le Kelc’h Maksen Wledig se veut « britto-romain ». Suite à mon expérience vécue, il a comme fondement idéologique la « coïncidentia oppositorum » romaine. A savoir l’intégration tolérante, l’inclusion fédéraliste des contraires et des différences. C'est la philosophie païenne polythéiste de "l'un ET l'autre" et non pas la philosophie chrétienne monothéiste du "tout l'un OU tout l'autre". Ce qui est à l’opposé de la tendance aux idéologies de dictatures gauchistes et droitistes que j’ai connues dans les années 70 et 80 avec chacun leur vérité unique.

 En 1972, j’étais dans « l’Organisation des Jeunes Travailleurs Révolutionnaires » qui étaient les jeunesses du PSU de Michel Rocard .

Pour l’anecdote, Olier Mordrel était très tolérant puisqu’il m’invitait à sa table avec ma compagne Joëlle Aubron en 1979. Cette dernière peut difficilement, il me semble porter l’ étiquette « extrême droite » puisqu’elle a évolué vers « Action Directe ». Je l’avais connue dans la mouvance des « autonomes » en 1978 où j’avais publié « un monde sans argent : Le communisme » et où j’ai participé à  « King Kong international », « La Guerre sociale », « A bas le prolétariat, vive le communisme » etc.
 
Très cordialement,
 
Yann-Ber TILLENON.